Avec le printemps, revient chaque année la merveilleuse période de révisions intensives pour nos étudiants. Stressés, angoissés, fatigués, nos jeunes auraient besoin de tout le soutien de leurs proches, mais c’est sans compter sur la maladresse et les contradictions parentales. Essayez donc de réviser efficacement avec un parent angoissé à vos côtés ! Alors, que faire ?

Bluffés par le visage lisse de gros bébé des adolescents et n’ayant pas accès aux sensations de leurs estomacs déjà noués d’angoisse, professeurs et parents se relayent pour klaxonner en continu dans les oreilles des jeunes qu’ils jouent leur avenir, qu’ils doivent travailler dur, que ce n’est plus le moment de rigoler… Cette attitude finit par relever du harcèlement moral. Un examen, ça peut se repasser si on a échoué. Qu’est-ce qu’une année dans une vie entière ? Redonnez-leur le droit à l’erreur !

Si vous pensez que l’école est la passerelle incontournable vers l’avenir de votre enfant, il faut arrêter de la dénigrer. Ayez foi en l’école ou déscolarisez votre jeune. Certes, il y aurait beaucoup à dire sur l’éducation nationale, mais les critiques démotivent nos écoliers. Chaque matière, prise individuellement, peut se révéler captivante. Montrez de la curiosité et de l’enthousiasme pour ce qu’il étudie, engagez le débat en histoire, en éco ou en philo et si la matière vous dépasse, écoutez-le en parler avec une admiration non dissimulée. Dites : "Ah, si j’avais pu apprendre cela à l’école !".

Le regard des parents est le miroir dans lequel les enfants créent leur image. Traitez un jeune de "bon à rien" et il le deviendra juste pour vous obéir. Inversement, si vous croyez en sa réussite, il y croira aussi. Montrez-lui ses qualités pour qu’il puisse les valider. Les ados doutent beaucoup d’eux-mêmes et ont très peur d’échouer. Rassurez-le : "Tu peux y arriver. Fais-toi confiance. Etc."

"A quoi bon passer le bac puisque c’est la crise, la guerre et que la planète ne survivra pas à son réchauffement ?" se demandent beaucoup d’ados. Lorsqu’on a des jeunes à la maison, le pessimisme est à exclure. Il faut renoncer définitivement aux discours de vieux grincheux et s’obliger à voir le bon côté de l’avenir. La crise est passagère, l’écologie enfin prise en compte par les grandes puissances. Tout va bien ! Plus l’examen que passe votre étudiant sera connecté à un projet de futur attractif, plus la motivation et l’énergie qu’il y investit seront grandes.

Voici une méthode d’organisation simple et efficace :

• Apprendre ses leçons en les résumant sous forme de fiches (très proches des anti-sèches).
• Comptabiliser le nombre de matières et le nombre de chapitres à synthétiser par matière.
• Comptabiliser le nombre de jours dont on dispose avant l’épreuve.

Plus tôt il commence, plus il aura un plan de révision confortable.

Gardez si possible un jour de repos par semaine sinon, au minimum, une demi-journée.

• Diviser le nombre total de chapitres par le nombre de jours restant après déduction des repos.
• Varier les matières chaque jour. Faire toujours la moins aimée en premier !
• Cinq fiches par jour maximum pour une mémorisation optimale.

Et bien sûr, aucune révision la veille de l’examen.

Il faut veiller à ne pas travailler jusqu’à l’écœurement. La détente est indispensable pour reposer le cerveau. Lorsqu’on révise, il faut s’accorder des pauses et une heure complète de vraie détente par jour au minimum. C’est pourquoi l’autodiscipline implique autant de savoir s’atteler à la tâche que savoir arrêter et se reposer. Alors, pour aider vos enfants, surtout, déculpabilisez-les aussi de souffler un peu.

Bonnes révisions à tous !

Comment communiquer avec un adolescent.

>>> Conférence de Christel Petitcollin du 7 avril 2022 en replay.